L’année qui s’achève a été éprouvante pour la plupart d’entre nous. Certes les générations qui nous ont précédés avaient dû faire face à des périls bien plus graves (guerres, catastrophes naturelles, etc.) mais les populations occidentales avaient fini par effacer de la vie quotidienne la maladie et la mort. Nous-mêmes, personnes autistes, parents et accompagnants, qui avons l’habitude des restrictions de notre vie sociale et qui savons ce qu’est la souffrance psychique, nous n’étions pas pour autant mieux préparés que les autres pour affronter cette difficulté supplémentaire.
Pour les familles qui ont la chance d’avoir une place en institution pour leur enfant, la mobilisation souvent exemplaire des personnels a permis de bien prendre la mesure de l’importance de maintenir pour les moins autonomes tout un tissu d’établissements et de services spécialisés. L’inclusion scolaire et sociale est notre idéal à tous, cependant la réalité nous oblige dans bien des cas à trouver d’autres solutions.
Il nous faudra donc rester très vigilants en 2021 sur le risque de privatisation de l’offre de soins. Nous ne voulons pas que le coup de force de l’ARS de Nouvelle Aquitaine en plein confinement devienne